Logique propositionnelle
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La logique propositionnelle (ou d'ordre 0) - ZOL - permet d'énoncé des faits.
Une proposition est une assertion ayant une valeur de vérité déterminable. Valeur de vérité : 0 ou 1
Par exemple, , Lille est dans le Sud de la France...
À quoi ça sert ? représenter logiquement de l'information, et pouvoir tirer des conclusions de l'agencement de ces propositions lorsqu'on les évalue.
Allons survoler un peu tout ça.
Un ensemble de propositions, appelé variables de proposition, lettre propositionnelles : P
, Q
, R
... Cet ensemble est supposé infini mais dénombrable.
Des opérateurs (ou connecteur), qui permettent de relier les clauses les unes les autres, et construire des propositions plus complexe. Les connecteurs les plus courants sont :
Symbole
Connecteur
ET (Conjonction)
OU (Disjonction)
Implication
Équivalence
NON (Négation)
L'ordre d'application des connecteurs a une importance. Pour spécifier l'ordre, l'on utilise également les parenthèses ( et )
0
0
0
0
1
0
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0
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1
Cette relation permet d'exprimer la relation SI... ALORS. Pour qu’il y ait implication, il faut donc au final que :
Exemple :
0
0
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0
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0
1
0
0
1
1
1
Cette relation permet d'exprimer la relation si et seulement si. Quand on a un, on a automatiquement l'autre ; quand l'on a pas l'un, on a automatiquement pas l'autre.
Un français, de mauvaise humeur, ça râle !
Grâce à la logique d'ordre 0, on peut d'ores et déjà envisager des systèmes déductifs à base de règles pour raisonner.
Elle se note :
Il s'agît d'exploiter les règles de détachement pour constituer des hypothèses et créer des implications simples pour réaliser ce qu'on appelle une démonstration en déduction naturelle.
Exemple :
Ce qui s'exprime comme :
Une démonstration en déduction naturelle repose sur un arbre de preuve, comme ci dessus.
Grâce à la logique de proposition, on commence déjà à modéliser l'information sous forme de propositions. Cela nous permet déja de raisonner avec ces propositions, et ainsi produire de la connaissance supplémentaire (cf. Modus Ponen).
Néanmoins, la logique de proposition, comme son nom l'indique, ne permet pas d'exprimer de la variabilité.
La phrase suivante n'est pas une proposition par exemple :
Mon entreprise est en Europe
En effet, en fonction de l'entreprise, une telle proposition devient alors soit vraie, soit fausse, soit "indéterminée" (e.g. en Russie). L'on ne parle plus de proposition mais de prédicat.
est équivalent à .
l’antécédent (ici ) soit une condition suffisante du conséquent ;
le conséquent (ici ) soit une condition nécessaire de l’antécédent.
Autrement on peut lire également pour que , il suffit de . Autrement dit, du vrai n'implique jamais du faux, et du faux implique n'importe quoi.
Il neige donc le sol est blanc. La neige est une condition suffisante () d’un sol blanc. Il suffit qu’il neige pour que le sol soit blanc (). Le sol blanc est une condition nécessaire () de la neige. Il faut (nécessité) que le sol soit blanc pour qu’il neige. C’est nécessaire mais pas suffisant : si on a que cette information (le sol blanc), il ne neige pas forcément.
est équivalent à .
Cela peut se lire aussi comme est une condition nécessaire et suffisante à .
Si Alors Sinon est une structure ternaire, mais décomposable avec les opérateurs vu ci-avant.
On a vue que permet d'exprimer la notion de SI...ALORS
On peut alors l'exprimer comme :
Soit Français , Humeur , Râler
On a alors qui tient, en cela que cette proposition n'exclue pas que râler peut survenir dans d'autres situation, ou alors que d'autres nationalités ont propension à le faire également, par exemple.
Alors que signifie que râler est une propriété unique n'appartenant qu'aux français de mauvais humeur (puisque : .
Il s'agît d'une règle primitive de raisonnement faisant intervenir l'implication, que l'on nomme également règle du détachement. L'idée est de déduire la valeur de d'après et l'implication de par rapport à .
On à la proposition , dîte prémisse majeure ;
la proposition , qualifiée de prémisse mineure ;
et enfin , qui est la conclusion.
Cela se lit de et de en est déduit . Autrement dit, en affirmant et , l'on peut affirmer .
Quand on a dit , on a pas dit , ni ; aussi, on ne connaît ni la valeur de vérité de et encore moins de . Si est ensuite posée à vraie, alors on peut en déduire que la proposition est vraie également.
Il existe également la contraposée du modus ponen, le modus tollen (i.e. ).
"S'il fait beau () j'irai grimper cette après-midi (). Si je vais grimper cette après-midi (), je n'irai pas travailler (). Donc, s'il fait beau je n'irai pas travailler."